L'UCI licencie PP Sports, organisateur des courses des Championnats du Monde Gravel, toujours sans confirmation du nouveau parcours ou du nouveau promoteur

Gravel, style UCI. Photo : Kristof Ramon/©kramon

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À seulement six semaines de la deuxième édition des Championnats du Monde Gravel UCI, l'événement se déroule sans organisateur de course ni parcours.

Mardi 22 août, le média cycliste italien Tuttobici a rapporté que PP Sports, la société chargée de produire les deux premières années des championnats du monde, avait vu son contrat avec l'UCI révoqué par l'instance dirigeante et ne serait plus chargée d'organiser l’événement 2023.

L'événement est toujours au calendrier de l'UCI les 7 et 8 octobre dans la région de Vénétie en Italie. Cependant, le rapport Tuttobici indique que des inspecteurs de site de l'UCI effectuaient une inspection des parcours dans la région de Trévise, en particulier autour du site du patrimoine mondial de l'UNESCO. des collines du Prosecco plutôt qu'un retour à Vicence et Cittadella, site de la course de l'année dernière.

Velo a contacté Erwin Vervecken, le directeur des UCI Gravel World Series, pour obtenir ses commentaires. Vervecken a déclaré qu'il était sur place mardi et mercredi, mais n'a pas voulu révéler où se trouvait ce site.

"Nous communiquerons très prochainement les détails dans un communiqué de presse coordonné par l'UCI", a-t-il déclaré.

Selon Tuttobici, Massimo Panighel, qui a organisé divers événements nationaux et internationaux, dont les Championnats du monde de marathon VTT 2011 et 2018, serait le nouvel organisateur de la course.

Dans une interview accordée jeudi au média Italy24, Panighel a pratiquement confirmé que cela était vrai.

« Le 16 août, j'étais en vacances à Auronzo di Cadore. Je reçois un appel téléphonique. C'est l'UCI qui demande ma disponibilité pour organiser le championnat du monde. J'accepte en posant des conditions et des garanties très claires sur la couverture télévisée. Le reste? Ce ne sont que des paroles », a déclaré Panighel à Italy24.

Bien qu'il ne s'agisse que des deuxièmes Championnats du Monde Gravel UCI, c'est aussi la deuxième fois que l'UCI connaît des difficultés avant l'événement.

L'année dernière, l'annonce des dates et du lieu des championnats du monde a été retardée, ce qui a rendu difficile l'engagement de nombreux participants potentiels à l'événement. Le parcours n’a été dévoilé que trois semaines seulement avant l’événement.

Le parcours et la course elle-même suscitent alors de multiples polémiques. Contrairement aux courses sur gravier traditionnelles aux États-Unis, l'épreuve UCI comportait un parcours plus court pour les femmes.

On pensait également que le parcours déformait les courses sur gravier ; il présentait moins de 800 mètres de gain d'altitude et comprenait 25 pour cent de tarmac. La plupart des coureurs couraient sur des vélos de route.

De plus, les participants ont découvert juste avant la ligne de départ que les convocations favoriseraient les coureurs ayant des points UCI dans leurs disciplines respectives, ce qui plaçait les coureurs de gravier américains en queue de peloton.

Selon Panighel dans l'interview d'Italy24, l'UCI cherche à résoudre au moins certains de ces problèmes, à savoir la difficulté du parcours.

"L'UCI a demandé une piste plus exigeante que celle de 2022", a-t-il précisé. « La situation évolue constamment même si le point d'appui sera Pieve di Soligo [une ville de Trévise]. Parcours entre 150 et 180km avec 2 000 mètres de dénivelé pour l'épreuve Elite Hommes. Premier tronçon selon toute vraisemblance en ligne puis trois circuits différents qui serpenteront entre les collines du Prosecco et les contreforts.

L'année dernière, le professionnel belge de la route Gianni Vermeersch a remporté le premier titre élite masculin, tandis que la superstar française du cross-country Pauline Ferrand-Prevot a remporté le titre féminin dans un tour du chapeau de titres de champion du monde tout-terrain.